La Biguine
Composés de clarinettes de tambours et de banjos, associés par la suite à la batterie, ces orchestres popularisent la biguine dans les années 1920. L'aspect syncopé de cette musique, le développement de l'improvisation, la recherche harmonique, firent le succès de la biguine et de ses musiciens, aux côtés du jazz. Alexandre Stellio, excellent clarinettiste, fit reconnaître la biguine, dans les années 1930 en Métropole.
A Paris, plusieurs cabarets ou boites de nuit virent la gloire de la biguine et de ses musiciens, surtout de 1930 à 1940. Certains musiciens de jazz guadeloupéens, tels Robert MAVOUNZY ou Sylvio SIOBUD participèrent à ce succès.
Al LIRVAT, tromboniste réputé, enrichi la biguine par des orchestrations plus complexes dans les années 40 et crée "la biguine wabap". Edouard BENOIT, issu d'une famille de musiciens, clarinettiste et saxophoniste, conseiller pédagogique en éducation musicale et chercheur a écrit un ouvrage de référence :
"Musique populaire de la Guadeloupe, De la Biguine au Zouk" 1940-1980. A propos du zouk, beaucoup de musiciens de biguine ne reconnaissent pas le zouk comme une musique traditionnelle, mais comme une musique qui n'est pas véritablement définie au plan rythmique et qui appartient au domaine commercial et à un phénomène de mode très passagère.